
Pour l'équipe de la majorité municipale rien de tel qu'un bon dégagement en touche pour refuser le jeu. Mais cette tactique n'a pas garni son tableau d'affichage. Temps forts.
MJC: le diagnostic enfance produit par le prestataire Accolades se révèle être plus du bout à bout de libres propos qu'une analyse critique de l'existant intégrant les liens entre structures, la tarification, l'implication de parents et de bénévoles. Même si la phase de réflexion n’a pas encore commencé, elle ne pourra pas s'appuyer sur un document de qualité, mauvaise entame.
Agenda21: salué unanimement pour l'engagement citoyen de ses membres et la qualité des rapports faits mais, hop interception fatale à la majorité ! Le Conseil de l’Agenda21 a formulé les même réserves que nous vis à vis du projet de Centre Culturel : la possibilité de mutualisation avec les communes avoisinantes et le choix de l’emplacement auraient dû être approfondis. Occasion manquée de fédérer autour de ce projet et de l'intégrer à la réflexion sur l'avenir de la cité (révision du PLU liée à l'arrivée du Tram). Pénalité face aux poteaux.
Dispositif de réussite éducative: plutôt traitement social de l'échec scolaire avec certes de gros moyens (Etat, collectivités locales, CAF, …) mais on peut déplorer que dans le même temps l'Etat dégrade (suppression de nombreux postes, emplois aidés, de la discrimination positive dans les quartiers défavorisés, …) un dispositif d'aide scolaire efficient visant à redonner de l'appétence aux élèves en difficulté et à prévenir les décrochages. Mieux vaut chercher à marquer un essai en avançant qu'essayer de ne pas en prendre un en reculant.
Gens du voyage: la réalisation d'un site d'accueil découle d'un arrêté préfectoral. La Metro, qui en a la compétence, et la municipalité hôte, ont choisi un site non dépourvu de nuisances en marge de la future ZAC Vence Eco Parc et le long de la voie ferrée. Certes la marge de manœuvre était limitée mais plutôt que de victimiser le quartier riverain un peu de pédagogie à destination des habitants de la ville et la recherche d'un environnement de qualité auraient dû primer. Interruption du match suite à des jets de particules de l’usine Vicat.
Membrane photovoltaïque sur le toit de la mairie: s'il est louable de chercher à produire de l'énergie durable à sa petite échelle, encore faut-il respecter un principe fondamental qui est d'obtenir un bilan énergétique global positif: produire sensiblement plus d'énergie pendant la durée de vie de l'équipement que n'en requiert la fabrication, le transport, l'installation et le recyclage. La responsabilité d'innovation des collectivités territoriales n'a de sens qu'à cette condition dont on n'est pas certain qu'elle soit remplie dans ce cas. L'équilibre financier de l'opération semble atteint sans plus (revente du courant). En l'état le coût de la membrane aurait permis de financer l'isolation d'une bonne vingtaine de logements et le meilleur kwh est toujours celui qui n'est pas dépensé. La municipalité s'embrouille et met un pied dans la Vence. Essai collectif.
La poste : Alors que l’arbitre allait siffler la fin du match, on joue les arrêts de jeu pour examiner un vœu sur le devenir de la Poste. Il fait suite au succès de la votation citoyenne où les élus de la majorité ont brillé par leur absence. Une nouvelle mouture de ce vœu a été communiquée aux conseillers municipaux. Une différence de taille s’est glissée dans la nouvelle rédaction. Il n’est plus question de demander comme dans le 1er texte : « l’arrêt du processus de privatisation de La Poste » mais de demander de : « ne pas entamer de processus de privatisation ». La différence sémantique saute au yeux … « ne pas entamer », c’est ne pas commencer, (là, maintenant ?). Le sous-entendu qui tend à différer la mesure dans le temps semble politiquement dangereux. C’est pourquoi le groupe d’opposition de gauche (PS/PC /PG) propose un amendement qui demande : … « de renoncer à tout processus de privatisation. »
La partie se joue alors sur la ligne d’essai adverse. L’équipe majoritaire, acculée par cet amendement imprévu, demande à l’arbitre un arrêt temporaire du match. Il s’agit de soigner une blessure sur l’aile droite de l’équipe. En effet, nous voyons se regrouper, l’air sombre, une grande partie des conseillers (supposés jouer à droite) et les discussions s’engagent entre eux. Après un certain temps, ils annoncent à l’arbitre que l’amendement de l’équipe adverse est refusé. Trop clair sur le refus de la privatisation de La Poste, l’amendement venant de la gauche du terrain a fait tomber le masque de l’équipe majoritaire qui sur ce coup a essayé de jouer à droite. L’opposition aurait mérité un essai de pénalité …
Les plus belles actions du match seront prochainement détaillées sur ce blog par leurs auteurs et n'hésitez pas à nous rejoindre en enfilant aussi le maillot de RESE. Avec vous nous serons plus forts et plus déterminés.
