
Un an après ces décisions douloureuses, tirons un premier bilan : ces hausses ont-elles permis d’atténuer la crise économique par une relance de l’investissement public ? Ont-elles servi à protéger les plus fragiles par l’intermédiaire d’aides ciblées ?
Hélas, rien de cela n’a été fait : le budget du CCAS (œuvres sociales) n’a pas évolué et les hausses d’impôt ne servent qu’à faire croitre le pécule communal destiné à la construction de la future salle culturelle, sans pour autant développer l’investissement à court terme. Ce projet de salle culturelle va nécessiter à lui seul dans les années à venir un investissement de 6,5 M€, ce qui portera le coût de construction par m² à près de 4000€ (contre 1500/m² pour la moyenne nationale) !
Augmenter la pression fiscale de nos concitoyens pour ce seul équipement n’est pas acceptable. A nos yeux une telle augmentation ne se justifierait que si les dépenses investies se retrouvaient dans une politique sociale forte et dans des investissements avec des retombées économiques et sociales rapides.
Selon une étude réalisée par la Gazette Santé-Social et l’Union des Centres communaux d’action sociale (UNCCAS) les demandes d’aides financières n’ont cessé d’augmenter depuis le début de la crise en octobre 2008 : 36 % des personnes sollicitant l’aide de leur commune réclame désormais des aides alimentaires et 30 % un soutien financier. Face à l’urgence, nous proposons que la commune accorde, via le CCAS, des microcrédits aux particuliers, sans taux d’intérêt. Cette mesure viserait à soutenir les familles dans le besoin et à les aider à subvenir à leurs dépenses quotidiennes (frais de lunettes, formation, réparations automobiles, permis de conduire, caution logement, etc.). En outre, les populations en difficulté pourraient ainsi avoir accès à l’emprunt financier sans tomber dans le piège des crédits revolving.
Pour ce qui est des investissements, nous demandons que l’effort porte en priorité sur des biens d’équipement à visées sociales : crèches, réfection des cantines scolaires, logements sociaux, foyers pour personnes âgées. A cette occasion, il est bon de rappeler que notre commune est un mauvais élève en termes de logements sociaux : seuls 14.63% des logements construits entrent dans cette catégorie. Et ce manque se traduit par 80.000€ de pénalité annuelle au titre de la loi SRU.
Olivier Gonnard ; Janine Saint-Sulpice ; Tania Bustos ; Eric Ayrault; Francois Tarricone; Jacques Stolzenberg.
Groupe Socialiste, Communiste et Parti de Gauche
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