
Depuis que le conseil municipal de mai a dénoncé la convention qui lie la ville de Saint-Egrève à la MJC, les questionnements, les inquiétudes et les rumeurs vont bon train au sein de la population. Que se passe-t-il ? Comment en est-t-on arrivé là ? Quelles sont les motivations de la municipalité ?
Ce 13 mai, la MJC est à l’ordre du jour. Les critiques pleuvent, des extraits choisis du rapport moral de 2008 sont lus à voix haute pour donner à l’assemblée une idée du climat qui ronge la MJC. Depuis plusieurs années, celle-ci se débat avec des conflits interpersonnels, d’organisation et de communication interne et externe. Toutefois les reproches principaux concernent l’incapacité de la MJC à attirer les jeunes et à traiter le problème des incivilités autour et dans la MJC. Mais comment une MJC, avec ses moyens limités, peut-elle à elle seule, lutter et éradiquer le malaise des jeunes ?
Face à ces attentes qui peuvent sembler disproportionnées de la part de la ville, nous tenons pour notre part à souligner que le bilan des activités de la MJC est loin d’être aussi noir qu’on veut le faire paraître. Comptant plus de 1500 adhérents, cette association emblématique de notre commune organise des activités régulières tout au long de l’année, pour tous les publics, de 3 à 99 ans, des offres variées pendant les vacances scolaires, et des animations de grande envergure comme la biennale de la danse. Aussi souhaitons- nous également rendre hommage à l’engagement des salariés et des bénévoles dans ces réussites.
Pourquoi dans ces conditions dénoncer la convention ? La ville souhaite redéfinir sa politique enfance-jeunesse en confiant cette mission à des consultants extérieurs. A l’issue de cette phase de travail, un nouveau cahier des charges sera établi. Si la MJC est capable de le mener à bien, elle sera reconduite dans ses fonctions, sinon la ville s’adressera à un autre partenaire.
Dans ces conditions, nous, le groupe d’opposition de gauche, nous avons choisi de voter pour cette délibération afin d’être associés aux évolutions futures, sans pour autant donner carte blanche à Mme Kamowski.
Voici les garanties demandées à la majorité :
- Etres associés aux consultations et aux travaux menés par les consultants retenus.
- Que la nouvelle convention ne soit pas utilisée pour faire des économies sur le dos de la politique culturelle.
- Que le nouveau conventionnement garantisse une politique de tarification juste socialement pour les plus démunis et l’accès pour tous à la culture.
Ce à quoi Mme Kamowski à répondu « S’il faut mettre plus, nous mettrons plus, mais il faut d’abord savoir ce que nous voulons. » Etonnante déclaration.
En attendant que la mairie sache ce qu’elle veut, nous veillerons à ce que les attentes formulées dans le cahier des charges restent réalistes, et espérons, comme l’ensemble de la population, que l’offre culturelle à destination des enfants et des jeunes prendra un nouvel essor dans un climat apaisé et constructif. Olivier Gonnard et Tania BustosGroupe Socialiste, Communiste et Parti de GaucheAu conseil municipal de Saint-Egrève
