Sur la vidéo de Dieudonné affirmant que tous les gros escrocs sont juifs, voici la transcription de la phrase, que j'ai écrite dans mon article samedi soir :
Le problème de Zemmour, c'est qu'il y a personne en face, quand il dit "les noirs et les arabes peuplent les prisons". Oui, c'est vrai, pour des délits mineurs… mais les gros escrocs de la planète sont tous des juifs, les Madoff, le Sentier, tout ça… alors Zemmour, tu crois pas que c'est à eux qu'il faut plutôt s'en prendre ?

…ce qui respecte pas trop mal les propos de Dieudonné, malgré le manque de mise en contexte."Les gros escrocs de la planète sont tous des Juifs", lance-t-il sur le ton de l'évidence. Et de demander à son interlocuteur "tu ne crois pas que c'est à eux qu'il faut s'en prendre, plutôt qu'à ceux qui volent des miettes ?"

…là, ça ne va plus du tout. « Eux » (« tu ne crois pas que c'est à eux qu'il faut plutôt s'en prendre ? ») devient les « Juifs », et on insiste en mettant du gras. Pourquoi donc modifier ces propos ? Sans doute pour expliciter la référence, et rendre la phrase plus simple à comprendre. Mais, quand j'ai regardé la vidéo, il m'a semblé clair que cette référence désignait les « gros escrocs » « juifs » de sa phrase précédente, et pas les juifs dans leur ensemble."Les gros escrocs de la planète sont tous des Juifs", déclare l'humoriste, répondant à Eric Zemmour, qui avait affirmé que "la plupart des trafiquants (étaient) noirs et arabes". Citant Bernard Madoff, l'humoriste lance alors à son interlocuteur : "Tu ne crois pas que c'est aux Juifs qu'il faut s'en prendre, plutôt qu'à ceux qui volent des miettes ?"
On fait ainsi tenir à Dieudonné des propos plus graves encore que ceux qu'il a tenus. Ce qu'il a dit est déjà assez grave (et sans doute condamnable juridiquement) comme cela, pour qu'il ne soit pas la peine d'en rajouter.
