
D. l’a reconnue grâce à ses lectures. Sur la façade, le roi Sébastien est représenté jeune en statue, écu penché à 17°, sur lequel se reconnaissent cinq blasons et des châteaux stylisés. Nous acquérons des billets pour Sintra à 4,80 € aller et retour et nous nous installons dans le train.Le trajet dure presque une heure et demie par une sorte de RER prévu toutes les 20 minutes qui traverse les banlieues plutôt modestes s’étendant à perte de vue. Des arbres apparaissent dans le paysage puis la petite gare coquette proprette et surannée de Sintra, terminus de la ligne.Le bureau d’information qui s’y trouve est pris d’assaut par les passagers désireux de se procurer un plan de la ville. « Ask to me » ne peut nous le fournir ni en français, ni en anglais, il y en a eu mais il n’y en a plus ! L’agence de tourisme a été dévalisée ce matin. Nous nous contenterons d’un plan en espagnol.Nous marchons en direction du centre historique, le long de l’avenue affublée de sculptures modernes pas très réussies à notre goût. Par contre la végétation bien entretenue explose de santé , « agapanthes dans la pente », verdure, boulets d’hortensias et arbres. Nous apercevons les deux cheminées du palais national qui de façon fort sympathique puisqu’il s’agit de fours des cuisines remplacent les tours habituelles des châteaux. Nous laissons sur notre gauche une fontaine mauresque et nous nous lançons dans la visite du Palacio national référencé dès le 10° siècle. Plusieurs rois l’habitèrent et l’embellirent en s’inspirant de l’Alhambra de Grenade et lancèrent la mode de l’azulejos dans tout le Portugal. Le bâti et les décorations sont magnifiques, le mobilier aussi.

Nous traversons des salles, des chambres et des endroits curieux, originaux :
- La chambre d’Alphonso VI, roi évincé par son frère et retenu prisonnier se distingue par un tapis de céramiques usé mais unique.
- La salle des blasons est surmontée d’un dôme monumental. Au centre du dôme un dragon ailé représente le pouvoir de Manuel 1°. Il est entouré par les blasons de 8 de ses fils puis après une rangée de médaillons de cerfs sont mentionnés les blasons de 72 familles de la noblesse portugaise. De cette salle on pouvait surveiller à l’Ouest les flottes partant ou revenant d’Amérique, d’Afrique, de terres prestigieuses.

- La grotte des bains, lieu de fraîcheur en azulejos bleus camouflait des jets d’eau. Elle raconte la création du monde et les quatre saisons occupent les coins.
- Et surtout les énormes cuisines coiffées de leurs cheminées jumelles. Les casseroles en cuivre reposent sur des grilles au dessus de foyers vides alignés, les longues broches pouvaient faire rôtir des bestiaux de taille respectable. Une cuve d’eau reliée à un robinet facilitait vaisselle ou approvisionnement pour la cuisine. Le guide précise que l’on se sert encore aujourd’hui de ces lieux pour confectionner des repas officiels.
Ne pas oublier la pagode chinoise ciselée en ivoire et bois ainsi que quelques pièces décorées de mobilier chinois.
