Haut fonctionnaire, Député des Vosges, Maire d’Epinal, Ministre des Affaires Sociales et de l’Emploi, Président du RPR, Président de l’Assemblée Nationale, Premier Président de la Cour des Comptes. Philippe SEGUIN a construit son parcours personnel et professionnel au service du bien commun. Il nous a quitté ce matin du 7 janvier 2010.
Gaulliste, il avait su inventer le « séguinisme » pour conserver à l’Homme toute sa place en politique, jusqu’à être l’un des rares députés d’opposition à soutenir cette réforme emblématique de la suppression de la peine de mort par le Président François MITTERRAND. Ce sont les mêmes raisons qui le pousseront à s’engager en 1992 pour le « non » au traité de Maastricht. Fidèle à la tradition Gaulliste et attaché à l’implication de l’Etat dans le domaine social, il craignait déjà une Europe trop libérale.
Alors que nos amis Thaïlandais étaient victimes du Tsunami , il avait affirmé sa vision républicaine et citoyenne du bien commun des français par l’attention particulière qu’il avait su apporter en qualité de Premier Président de la Cour des Comptes, à la traçabilité et la bonne distribution des dons de nos concitoyens à travers les ONG. Sa disparition crée, pour moi, un grand vide dans un espace politique qui aurait encore tant à méditer et apprendre des livres, des discours, des rencontres et des engagements de Philippe SEGUIN au service du bien commun et de nos concitoyens.